• Pourquoi les pianos ont-ils des touches noires et blanches ? 

En regardant un piano, vous vous êtes forcément posé la question un jour. Et la réponse tient autant à l’ergonomie qu’à l’esthétisme.

Douze demi-tons par octave

D’abord, comme vous l’avez certainement remarqué, le contraste entre les touches blanches et noires facilite la visualisation des notes et le repérage de doigts sur le clavier. C’est si simple qu’un enfant peut facilement comprendre intuitivement le mécanisme.

Mais au-delà de cet aspect pratique, l’aspect organisationnel est également à noter : les notes d’un piano progressent ainsi d’octave en octave, dans un ensemble cohérent. Le clavier d’un piano devient ains beaucoup plus simple et « mathématique » que le clavier d’un ordinateur et sa disposition en azerty, ce qui facilite l’apprentissage. Une ergonomie qui est d’ailleurs spécifique des instruments à clavier : on ne retrouve pas cela avec un violon ou une guitare.

Des touches qui se voient mieux

En observant de plus près le clavier d’un piano, on peut également remarquer que les touches noires sont regroupées par groupe de deux ou trois. Cette disposition ne doit rien au hasard non plus. Elle s’explique par le fait qu’il faut se conformer au principe de douze demi-tons par octave. Sans les touches noires, il ne serait pas non plus possible de repérer chaque note, à moins d’avoir une oreille absolue. Plus aucun pianiste en herbe n’oserait s’y aventurer. 

Il est amusant de noter que l’ordre des touches et leurs couleurs ont évolué au cours de l’histoire : au XVIIIème siècle, la couleur des touches était inversée. Les touches blanches étaient noires et les touches noires étaient blanches, et ce, pour tous les instruments à clavier : pianos, mais aussi clavecins, orgues…  L’origine exacte du changement est inconnue, mais il est possible qu’un clavier plus clair ait facilité le travail du pianiste.